Etienne Pinte, le président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) recommande au gouvernement une hausse de 25 % du Revenu de solidarité active (RSA), sur cinq ans. Cette allocation peut constituer un revenu de plus de 600 euros pour une personne seule sans activité.

Le RSA est constitué par deux aides financières :

• Le RSA socle qui assure des ressources minimales aux allocataires qui ne dispose pas d’une activité professionnelle. Il s’élève à 483,24 euros pour une personne seule.
• Le RSA activité qui est versé sous forme d’un complément de revenus aux salariés percevant de faibles salaires.

Un RSA socle à plus de 600 euros pour une personne seule

La mesure permettrait de réduire la pauvreté et une augmentation de 25 % relèverait le RSA socle à 604,05 euros pour une personne seule.

Monsieur Etienne Pinte remarque que parmi les 8 600 000 personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, beaucoup n’ont que le RSA pour vivre. Une personne aux ressources en dessous de 964 euros par mois est considérée en dessous du seuil de pauvreté. Le seuil de grande pauvreté s’établit à 644 euros mensuels.

Le président du CNLE ajoute qu’en « relevant le niveau de l’aide, on leur permettrait de sortir de la pauvreté ou au moins de la grande pauvreté ».

Le gouvernement prévoit d’augmenter le RSA de 10 % sur cinq ans. Une telle hausse porterait le RSA socle à 531,56 euros par mois pour une personne seule en 2017.

En septembre 2013 et dans le cadre de cette hausse, la prestation sociale sera augmentée de 2 %. Le montant du RSA socle pour une personne seule s’établira ainsi à 492,9 euros.

Lutter contre le non-recours au RSA

Le CNLE  souhaite une simplification des procédures à accomplir pour demander et percevoir la prestation. Monsieur Pinte remarque que 30 % des personnes qui ont droit au RSA socle ne le demandent pas, tandis que 70 % des possibles prestataires du RSA activité ne réclament pas cette aide. Il ajoute, « nous demandons aussi au gouvernement de lutter contre le problème des personnes qui ne bénéficient pas du RSA alors qu’elles pourraient l’obtenir ».

Il est à savoir que les avis et préconisations du CNLE n’ont pas de valeur contraignante pour l’Etat, ils sont purement consultatifs.

Une réforme du RSA activité et de la PPE à l’étude

Le gouvernement est à l’étude d’une refonte du RSA activité et de la Prime pour l’emploi (PPE), un crédit d’impôt aux ménages à faibles salaires. Il pense fusionner ces deux aides en une seule « Prime d’Activité« . Elle serait payée aux salariés dont les revenus varient entre 0 et 1,2 Smic (1 346,32 euros nets par mois).

Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée aux Affaires sociales Marie-Arlette Carlotti prévoit que le nouveau dispositif ne sera applicable qu’avec la nouvelle année 2014.

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