L’inflation en France augmente légèrement pour passer à 0,5 % sur un an contre 0,3 % un mois plus tôt. Un taux qui reste cependant à bas niveau. Les prix à la consommation demeurent stables au mois d’octobre dernier.
Les Français craignent l’entrée du pays dans la déflation, mais les derniers chiffres que vient de publier l’INSEE, hier jeudi sont plus ou moins rassurants.
L’INSEE précise que la stabilité des prix à la consommation pendant le mois d’octobre par rapport au mois de septembre « masque des évolutions divergentes selon les postes de consommation ». De façon plus détaillée, les prix de l’alimentation et des produits frais et ceux des services contre une baisse augmentent de nouveau, contre une baisse des produits manufacturés et de l’énergie dans cette
Les prix des produits frais encore à la hausse
Octobre dernier, les produits alimentaires ont connus une hausse de 0,4 % comme en septembre. Ils sont désormais quasi stables sur un an (-0,1 % ; -0,6 % en septembre). Cette hausse d’octobre est surtout imputable aux redressements des prix des produits frais qui ont connus une hausse de +3,6 % en octobre après +4,9 % en septembre et augmentation moyenne de +1,5 % sur un an.
Légumes et fruits n’ont pas à se plaindre aussi puisque les légumes frais ont connu une reprise des prix de +0,5 % en octobre et +4,9 % sur un an, une hausse qui s’ajoute à celle des prix des fruits frais qui eux aussi affichent un redressement de +8,6 % en octobre et une légère baisse de -1,7 % sur un an. Hors produits frais, les prix de l’alimentation se poursuivent tout doucement une chute de -0,1 % en octobre, -0,2 % en septembre et -0,4 % sur un an.
Une petite hausse dans les prix des services
Les services sont aussi plus chers avec +0,1 % en octobre 2014 et +1,5 % sur un an. Une hausse surtout liée aux hausses saisonnières des prix des services liés aux voyages touristiques : 6,5 % ; +0,6 % sur un an), services de transport aérien (+3,0 % ; stabilité sur un an) et logement (avec l’entrée en vigueur du tarif « hiver » des réseaux de chaleur).
En revanche, les prix des services dans l(hôtellerie, cafés et restauration reculent de manière saisonnière (-0,4 % en octobre et +2,6 % sur un an) ainsi que ceux des loyers des résidences de vacances (-8,9 % en octobre et +1,8 % sur un an).
En raison des promotions, les assurances baissent les prix avec -0,8 % en octobre, -1,0 % en septembre et +2,4 % sur un an. Quand aux télécommunications, les prix restent stables depuis plusieurs mois.
Des reculs de prix dans les produits manufacturés
Les prix des produits manufacturés se replient de 0,2 % en octobre 2014 et -0,8 % sur un an) :
- Fleurs et plantes baissent en saison avec -6,6 % en octobre 2014 et +1,9 % sur un an) ;
- Une légère baisse dans l’habillement-chaussures avec -0,1 % en octobre 2014 et +0,3 % sur un an,
- Le prix des vêtements baissent de -0,4 %, en raison de la douceur des températures au début de l’automne pesant sur les).
- Les prix des produits de santé sont stables en octobre mais restent en nette baisse sur un an (-2,9 %, comme en septembre).
- Les prix des produits technologiques continuent de baisser de -0,5 %, soit -6,8 % sur un an pour les produits audio-visuels, informatiques et photographiques. Pour les équipements téléphoniques et de télécopie c’a été de -1,3 % pour octobre 2014 et -15,8 % sur un an).
Net recul dans les prix de l’énergie
En octobre 2014, Les prix de l’énergie diminuent de 0,4 % (-0,2 % en septembre et -0,8 % en août) du fait d’un nouveau recul des prix des produits pétroliers (-1,7 %, après -0,3 % en septembre et -1,1 % en août ; -3,6 % sur un an).
En revanche, les prix du gaz de ville rebondissent nettement dans la même période, soit +4,0 % ; +0,2 % sur un an); quand à l’électricité restent stables (+2,7 % sur un an).
Le SMIC 2015 en panne ?
La très faible inflation affichée actuellement aura-t-elle un impact négatif sur la revalorisation du SMIC 2015 ? La question plane déjà pour plus de 2,6 millions de travailleurs payés au salaire minimum, alors qu’il ne reste plus que quelques semaines pour le gouvernement pour annoncer la nouvelle hausse du SMIC 1er janvier 2015.
Bien qu’en février 2014, Michel Sapin avait présenté un décret destiné à moderniser le calcul du SMIC horaire, afin de « garantir le pouvoir d’achat des salariés dont les rémunérations sont les plus faibles « , le SMIC sera-t-il en panne faute d’un probable coup de pouce probable de la part du gouvernement et fort souhaité par les salariés rémunérés modestement au SMIC.
Êtes-vous vous smicard?
Lorsque l’on sait déjà que l’inflation va se stabiliser finalement vers 0,5 %, comme l’avait annoncé par le ministre du Travail, concrètement les salariés payés au minimum légal gagneront au 1er janvier 2015 prochain, quelques 4 centimes d’euro dans leur taux horaire. Soit 6 euros environ dans le salaire brut mensuel d’un salarié travaillant.
Cela représente peu, ça ne pèsera pas beaucoup dans le corbeille des ménages smicards, ni chez les bénéficiaires des prestations familiales qui en sont aussi concernés de très près.
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