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Obama promet 24% de hausse pour le Smic américain

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Contrairement au Smic France qui est revalorisé tous les 1er janvier de chaque année, le salaire minimum américains n’est pas indexé sur l’inflation et peut rester sans évaluation pendant plusieurs années. La dernière revalorisation fédérale US était de 10,6 % depuis juillet 2009. Seth Harris, le ministre adjoint du Travail  assure qu’ »Une action sur le salaire minimum est retardée depuis trop longtemps », alors que le président Barack Obama réaffirme qu’il va « continuer à faire pression pour que le salaire minimum soit augmenté et permette aux familles américaines d’en vivre.

Alors que les américains sont en majorité favorables à cette mesure le débat commence à se chauffer aux états unis d’Amérique où le salaire minimum est modeste, puisque son niveau actuel ne représente que 38 % des salaires médians aux USA contre 46,1 % en Grande Bretagne et 60 % en France ou, selon les dernières statistiques de l’Organisation internationale du travail.

L’une des promesses phares d’Obama serait donc une augmentation de 24 %. Lors de son discours sur l’état de l’Union en mi-février dernier, le président Américains s’est engagé à porter le salaire minimum de 7,25 à 9 dollars de l’heure, soit l’équivalent d’entre 5,5 et 6,9 euros. Une promesse qui divise les milieux d’affaires et les économistes au moment où l’emploi reprend ses forces, et que le Président de la plus grande puissance du monde promet  de faire pression pour faire passer la nouvelle mesure en faveur de la classe salariale US.

71 % d’Américains favorables

Même si le vote de cette loi nécessitera l’accord du parti républicain qualifié comme très hostile à la mesure Obama, le sondage Gallup qui a été publié mercredi, recense à 71 % les Américains qui sont beaucoup plus favorables et soutiennent le projet du président Obama. Après le dépôt de la proposition du parti démocrate pour revaloriser à 10,10 dollars, Nancy Pelosi, la chef de file du parti démocrate à la Chambre des représentants a affirmé « honorer (ses) engagements vis-à-vis des classes moyennes ».

Les économistes et les milieux d’affaires et les économistes sont très divisés à propos de la proposition de loi. William Spriggs, chef économiste du syndicat AFL-CIO, qui représente 12 millions de salariés, défend cette mesure en affirmant que « le fossé entre le salaire moyen des travailleurs américains et le salaire minimum est très profond ». Quand  à la Chambre de commerce américaine qui est plutôt conservatrice, elle juge que la proposition Obama concernant le salaire minimum « pèserait de manière disproportionnée » sur les petites entreprises, serait incapable « d’absorber » une hausse du coût du travail et serait un risque de freiner les embauches.

Soutiens malgré les critiques

Malgré ce grand controverse, la proposition du président Barak Obama jouit en tout cas de William Spriggs qui voit que cette mesure aurait une autre vertu, celle de « combler » l’écart des salaires entre les sexes au bénéfice de la femme salariée quand on sait qu’elle représente 62 % de la masse de 3,8 millions de salariés rémunérés.

Craig Jelinek le patron de Costo, géant américain de la distribution plaide pour qu’il soit à 10,10 dollars en affirmant qu’ »au lieu de réduire les salaires, nous savons qu’il est plus rentable sur le long terme (…) d’encourager la productivité des salariés, leur motivation et leur loyauté ».

 

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