Depuis le 1er janvier 2013, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) a été évalué à 9,43 euros brut avec une augmentation de 0,3% par rapport à sa dernière hausse en juillet 2012. Une augmentation de 3 centimes d’Euros très contestée par les syndicats et les salariés.

De l’autre coté du Rhin, le mot Smic ou salaire minimum interprofessionnel de croissance n’a pas de sens. Un salaire minimum n’est négocié par les partenaires sociaux qu’au sein de chaque secteur ou branche. Angela Merckel, la chancelière allemande se vante que c’est pour cela que le taux de chômage en Allemagne est plus bas qu’ailleurs en Europe. Ces termes marketing politique, habiles certes, louent en vérité le travail des syndicats, plutôt que de refléter le succès d’un système politique conservateur et libéral allemand qui représente la coalition parlementaire soutenant la chancelière.

La réflexion de Frau Merckel est plutôt vraie grâce surtout à la culture du dialogue entre syndicats et patronats plutôt que qu’à l’existence ou non d’un Smic allemand. En France il existe certainement un salaire minimum à l’échelle nationale en dessous duquel aucun salarié ne peut être rémunéré. Il existe aussi, comme dans le modèle allemand des salaires minimum négociés et instaurés par les partenaires sociaux de chaque branche ; Le cas le plus connu est sans doute le « Smic hôtelier », le secteur le plus recruteur dans toute la France. Ce phénomène ne fait pourtant pas le bonheur des salariés et ne redresse pas non plus notre économie.