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Comment transformer votre contrat CDD en CDI ?

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Il parait que les entreprises préfèrent désormais embaucher ses salariés et cadres en contrats à durée déterminée (CDD), plutôt que s’engager avec eux dans des contrats à durée indéterminée (CDI).

Les chiffres sont très clairs: au 1er trimestre 2013, la part des CDD dans les recrutements avait atteint le sommet flagrant de 82,4 %, soit 2,5 points de plus en un an. On remarque ainsi que la part des CDD dans les recrutements ne cesse d’augmenter et atteint même actuellement des pics. Smic-horaire vous aide dans le dossier suivant à faire évoluer votre contrat en CDD en celui d’un CDI en misant sur un trio toujours gagnant :

  • efficacité,
  • implication
  • et esprit d’équipe.

Geneviève, enchaîne son troisième CDD dans une entreprise française : Le directeur des ressources humaines affirme que les embauches sont gelées jusqu’en 2014 dans l’entreprise et que la seule solution pour travailler sera uniquement en CDD, explique-t-elle. Geneviève s’est mise alors à chercher dans les entreprises concurrentes, mais partout c’était la même réponse. Partagée entre la colère et la résignation, Geneviève conclut: « Grosso modo, je n’avais pas le choix, c’était en CDD ou rien”.
Heureusement pour Geneviève comme pour beaucoup d’autres, un CDD peut évoluer en CDI. Si de nombreuses entreprises le font miroiter sans tenir leur promesse, le miracle survient !

  1. Savoir attendre son coup de chance.
  2. Quand à Pascale, elle affiche dix années de précarité en CDD. Elle raconte qu’en 2007, elle avait été embauché en CDD, avec une promesse prétendue de l’évoluer en CDI, alors qu’en réalité l’entreprise envisageait supprimer le poste et n’en savait rien. En 2008, quand Pascale avait été engagée en CDD, c’était pour remplacer un autre agent parti en congé sabbatique. Elle n’avait pas d’espoir de rester, pourtant elle avait accepté le contrat, elle était habituée à la précarité ! Seulement, les choses virèrent au rose pour elle, et la compagnie d’assurance lui avait proposé un nouveau contrat en CDI, bien que l’agent qu’elle remplaçait, ait repris son poste.

  3. Soyez immédiatement opérationnel.
  4. Ainsi, faire évoluer son contrat CDD en CDI, est donc toujours possible. Les employeurs confirment qu’un chef d’entreprise n’a aucune envie de laisser partir un salarié ou employé qui a fait la preuve de performance et de rentabilité et d’un potentiel bien évident. Adrien Steinbeck, DRH dans une compagnie d’assurance affirme que toute entreprise sait faire preuve de souplesse avec quelqu’un qui vaut le coup et qui le mérite !

    La première preuve que doit apporter toute personne recrutée en CDD est donc celle de son efficacité. Adrien Steinbeck explique toujours que “Pour les postes en contrat déterminé, on réduit au minimum la durée de la formation : le salarié doit être opérationnel immédiatement et capable d’être efficace le plus vite possible à son poste ». Latino Lebrun, qui vient d’être embauché en CDI comme conseiller de clientèle chez une entreprise de distribution explique qu’après huit mois de CDD, “Au début, j’ai beaucoup sollicité mon chef hiérarchique quand c’était nécessaire, mais puisque j’avais l’expérience du métier, je savais aussi me débrouiller tout seul”, affirme-t-il.

  5. S’investir et faire preuve de très bonne volonté,
  6. Être irréprochable et efficace dans son travail est nécessaire, mais pas suffisant. Le salarié peut, quand cela lui est possible, offrir des services et dépenser de la bonne volonté pour convaincre ses chefs de le garder. C’est un plus qu’il ajoute à son historique : de la disponibilité à ne pas compter ses prestations ni ses heures de travail. Rendre services, et ne jamais refuser une demande, quand cela lui est possible…

    “Il s’agit ici d’investir et de faire preuve de très bonne volonté”, résume Adrien Steinbeck. Il semble que c’est votre investissement dans le poste qui déterminera votre titularisation. Cependant il faut faire preuve de modération et même s’il arrive à contredire le droit du travail, il faudrait toujours faire attention aux abus et sans aller jusqu’à tout sacrifier. Latino témoigne : “Quand j’ai saisi qu’il y avait une as à jouer, j’ai vraiment carburé à fond. Je travaillait énormément, et j’était surtout disponible tout le temps.” Latino Lebrun n’hésitait jamais à rester un peu plus tard le soir pour terminer un travail que son supérieur l’en chargeait : “C’est aussi important de prouver qu’on est flexible, serviable et disponible”, admet-il.

  7. Apporter une valeur ajoutée.
  8. Avoir des initiatives et être force de proposition pour ajouter d’autres solutions, fait vraiment la différence. Pascale explique que : “Quand j’ai connu asse sur nos méthodes de travail, j’ai proposé alors plusieurs projets pour gagner en efficacité. C’était sous mon initiative que nous avions mis en place le traitement des ruptures de stocks et celui des impayés”. Quand à Latino, il avait développé des stages que son entreprise n’avait pas eu l’idée de les organiser avant son arrivée : “Mon savoir-faire était unique dans l’entreprise et mes stages emballaient tout le monde”, confiait-il non sans fierté.

  9. Ne jamais mépriser personne.
  10. Mais attention à ne pas faire la preuve de sa valeur au détriment des autres. “Je me souviens d’une toute jeune consultante en CDD qui essayait de démontrer à tout le monde qu’elle était meilleure que sa n + 1, n’hésitant pas à critiquer le travail de celle-ci, raconte Jean-Maurice Galicy, chez Wellcom. Nous ne l’avons pas gardée.”
    La manière dont vous vous intégrerez dans l’entreprise fait partie des critères déterminants pour l’employeur. “Il faut aller vers les autres, s’intéresser à leur travail, poser des questions, se montrer ouvert, détaille Adrien Steinbeck. C’est aussi une manière de prendre sa place dans une organisation où l’on ne vous attendait pas.”

  11. S’adapter rapidement.
  12. À vous de faire vôtres les valeurs de l’entreprise. “Je me suis tout de suite senti à l’aise chez Webdistrib.com, témoigne Yohann Djafer Cherif. L’équipe est très jeune, le tutoiement naturel. Tout est transparent. Je me suis senti en phase avec cet état d’esprit.”

    L’Essentiel : ne snober personne ! “Au moment de la prise de décision, c’est le collectif qui s’exprime, analyse Jean-Maurice Galicy. Quand je pense garder quelqu’un en CDI, je me renseigne auprès de son n + 1, mais aussi de ses collègues, de l’assistante… Si le n + 1 a une bonne opinion de la personne mais que l’assistante la trouve méprisante et que les collègues me disent qu’elle est trop ‘perso’, je ne garderai pas forcément la personne.”

  13. Exprimer son désir de signer un CDI.
  14. Votre CDD se passe bien et vous avez vraiment envie de rester ? Surtout, dites-le ! “L’employeur a tendance à considérer que quelqu’un qui ne dit rien n’a pas envie de poursuivre”, remarque Adrien Steinbeck. Attendez cependant d’avoir fait vos preuves : votre demande n’en sera que plus crédible.

    Parlez-en d’abord à votre supérieur hiérarchique, qu’il ne faut jamais court-circuiter, puis à la RH, qui a connaissance des postes vacants dans l’entreprise. Exprimez votre motivation, votre intérêt pour le métier, votre adéquation avec les valeurs de l’entreprise, votre complicité avec l’équipe… Avec authenticité, bien sûr.

  15. Se faire reconnaître à sa juste valeur.
  16. C’est aussi le moment de négocier votre salaire. Parce qu’une fois votre CDI signé, ce sera plus compliqué. N’oubliez pas que si l’entreprise veut vous garder, c’est qu’elle tient à vous ! Vous êtes maintenant en position de force, profitez-en !

    Négocier, c’est la démarche de Joslin Houssou, embauché en CDI comme chef de produit Internet en charge de la fidélisation clients chez Extrafilm, après sept mois en CDD : “J’ai demandé 3.000 € annuels d’augmentation. Comme l’entreprise était satisfaite de mon travail, je sentais que j’avais une marge de manœuvre. Et j’ai eu gain de cause.” Clémentine, elle, n’hésite pas à demander 10.000 € de plus. “C’était le salaire du marché, et tout à fait justifié au vu de tout ce que j’avais produit et organisé pendant un an”, souligne-t-elle. L’entreprise l’a compris et lui a donné 8.000 €.

  17. Ne jamais baisser les bras.
  18. Les choses ne sont pas toujours aussi fluides. Myriam est sur le point de signer son CDI quand, coup de théâtre, un nouveau P-DG arrive et gèle toutes les embauches. “Il était hors de question que je reparte en free lance ou en CDD, assure-t-elle. Je l’ai clairement annoncé à ma responsable, et ce n’était pas du bluff.” La responsable de Myriam la soutient : elle en fait même une affaire personnelle et se lance dans un bras de fer avec le nouveau P-DG pour son CDI.

    La négociation dure, on demande à Myriam de repasser en free lance pour trois mois, le temps d’obtenir le fameux CDI. “J’ai accepté et établi la facture de tous mes stages programmés sur les trois mois : cela représentait le double du montant de mon salaire. Je crois que cela a contribué à débloquer la situation ! En mars enfin, j’ai obtenu mon CDI avec effet rétroactif de trois mois, ce qui a permis à l’entreprise de ne pas me payer le surplus dû si j’avais été en free lance !” La preuve que tout, ou presque, est possible…

    Prime de précarité ou pas ?

    La prime de précarité légalement due à l’issue d’un CDD correspond à 10 % de l’ensemble des rémunérations versées pendant le contrat (salaires, prime éventuelle, congés payés non pris…). Dans certains secteurs (hôtellerie-restauration, enseignement, formation…), elle est de 6 % seulement.

    Cette prime n’est pas due quand l’entreprise propose au salarié, avant l’issue de son contrat, un CDI aux mêmes conditions que le CDD (poste, qualification et salaire identiques), et ce même si le salarié refuse le CDI. Mais si l’entreprise ne propose le CDI qu’après la fin du CDD, la prime de précarité devra être payée au salarié.

    Quand le CDD se transforme en CDI, les droits aux congés payés et l’ancienneté du salarié sont calculés à partir du début de son CDD.

    Smic Horaire espère vous avoir été d’un grand soutien avec ces mesures citées pour promouvoir votre carrière. Merci de nous formuler vos impressions concernant les conseils prodigués pour évoluer votre CDD en CDI. Merci de réagir.

 

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