Un homme de 43 ans (1971), chômeur en fin de droit d’indemnisation, s’est suicidé devant l’agence Pôle Emploi de Nantes-Est (en face des Restos du Cœur). Estimant avoir travaillé suffisamment d’heures L’homme contestait contre le rejet de son dossier. Il s’est aspergé d’essence et s’est immolé par le feu. Pôle emploi dit avoir alerté « dans le même temps » les pompiers et forces de l’ordre qui « sont intervenus immédiatement mais n’ont rien pu faire » pour empêcher « ce geste dramatique » annonce la précise la direction de pôle emploi.
Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre Jean marc ayrault (ancien Maire de Nantes) a évoqué une «situation de précarité et aussi sans doute un drame humain » tout en exprimant sa «très forte émotion» après ce drame social, Le chef du gouvernement a estimé que le personnel du bureau Pôle emploi de Nantes-Est sont «très choqué» et avait feu «fait son travail». Il en est de même pour l’avis de Michel Sapin le ministre du Travail. Celui-ci s’est rendu sur place avec le directeur général de l’établissement public, et avait fait part de ses «condoléances émues» à la famille de la victime et avait aussi rendu hommage aux pompiers et aux agents de l’ordre «pour les efforts qu’ils ont fourni sans avoir pu, aujourd’hui, éviter le drame qualifié d’effroyable.
Le chômeur avait prévenu les médias locaux
Plusieurs médias locaux avaient en effet reçu lundi un courriel de cet homme qui y annonçait son ferme décision de s’immoler par le feu dans la semaine devant le siège même de l’agence Pôle Emploi de Nantes-Est. La victime estimait avoir travaillé suffisamment d’heures pour bénéficier légalement de son allocation Chômage, il ne comprenait pas le motif du rejet de son dossier. Le journal «Presse Océan» a retranscrit ces mails où l’homme expliquait sa volonté de passer à l’acte: «C’est le grand jour pour moi car je vais me brûler à Pôle emploi. J’ai travaillé 720 heures et la loi, c’est 610 heures. Et Pôle emploi a refusé mon dossier ».
Interrogé sur BFMTV, Stéphane Guillou, représentant CGT Pôle Emploi Pays de Loire avait raconté que la police s’était rendue au domicile de la victime, sans le trouver. Des agents avaient ensuite pris position ce matin sur le parking devant le bureau de Pôle Emploi pour tenter de l’empêcher de passer à l’acte. Mais la vigilance de la Police n’avait pas suffi puisque l’homme avait réussi à se mettre dans un coin du parking pour s’immoler au feu. Les policiers ne l’ont pas repéré le faire, et leur intervention était retardataire. La direction parisienne de Pôle emploi a confirmé le suicide et que l’homme était bien inscrit dans l’agence de Nantes-Est et en fin de droits.
Accompagner les employés et la famille
«Il avait fait part de ses intentions de se donner la mort et cette menace avait été prise très au sérieuse par Pôle emploi», confirme la déléguée régionale SNU au quotidien «Ouest-France». Pour elle l’urgence, aujourd’hui, est dans l’accompagnement psychologique des employés de l’agence, qui en compte trente. Cinq d’entre eux ont déjà été entendus par la cellule psychologique. L’autre urgence est la famille du décédé.
«Il faudra bien, après, se poser les questions sur les effectifs dédiés à l’accueil et l’accompagnement au sein de Pole emploi face aux demandeurs d’emploi plus fragiles», poursuit la déléguée.
Michel Sapin : «Tout a été fait» pour éviter le drame
«Il y avait ici ce matin tous les services de Pôle emploi et les services extérieurs en terme de police et de pompiers pour faire face à un drame dont on connaissait l’intensité : tout a été fait, ce qui s’est passé ici est exemplaire», a déclaré Michel Sapin sur les lieux du drame.
«Les règles (d’indemnisation, ndlr) ont été appliquées avec l’humanité qui convient, avec les explications nécessaires mais il y a parfois des moments où on est dans une telle situation, qu’on ne comprend plus les explications», a-t-il estimé.
