Selon les experts en finances, les salaries devraient suivre un regime en 2015 et les augmentations resteront faibles pour contrecarrer la crise que connaissent la France et les autres pays d’Europe.

Jean-Claude Trichet, le président de la BCE a déjà condamné les gouvernements qui veulent accorder des augmentations de salaires dans leur pays et a qualifié cette procédure comme « la dernière bêtise à faire en Europe »

Des augmentations de 2,6%, prévues l’an prochain en France.

Bien que prudentes, les enterprises en France prévoient des budgets d’augmentations collectives et individuelle, d’environ 2,6% en 2015.

Avec une croissance quasi nulle, avec un chômage en pic et une inflation morose, les salariés ne sont pas en position de force pour négocier une augmentation de salaires. Cependant, il vous est toujours possible de négocier avec votre patron une augmentation de votre salaire; Smic-horaire.fr vous éclaire les procedures à suivre dans ce qui suit.

Comment demander et négocier une augmentation de salaire ?

Le salaire d’embauche est toujours déterminant. C’est un élément primordial à retenir lorsque vous demandez une augmentation de salaire, mais aussi lorsque vous passez un entretien d’embauche dans une autre entreprise, puisque il sera compliqué de rattraper en une seule fois un salaire sous-évalué dès le départ à l’embauche.

1. Choisir le bon moment

Restez raisonnable et ne demandez une augmentation qu’une fois par an au maximum, sauf en cas de changement de poste ou d’un refus précédent.

Organisez votre entretien dans un moment où patron est particulièrement en bon humeur. Pour cela, il est indispensable de prévisualiser préalablement l’état de réceptivité chez votre boss ou supérieur hiérarchique.

Enfin, pour demander une augmentation de salaire, il convient de profiter du bilan annuel, notamment s’il n’existe pas d’usage pour ce type de demande dans votre société.

2. Prendre en compte le marché

Avant de demander de faire augmenter votre salaire, vous devez veiller à ce que la proposition soit réaliste. Prenez en compte les éléments extérieurs : c’est crucial ! Pour cela, vous pouvez étudier les salaires de vos collègues occupant une fonction similaire à la vôtre. Il convient aussi de consulter les offres d’emploi sur le même type de poste. Lorsque vous procédez de la sorte, faites tout de même attention à l’expérience et à l’expertise demandées, à la zone géographique et au niveau de responsabilité.

Il est aussi possible de trouver de nombreux renseignements dans nos études sur la rémunération : grilles de salaire en finance et comptabilité, en banque et assurance, en fiscalité et juridique, en management de transition et en assistanat.

3. Préparer une argumentation et anticiper les objections

Avant de demander et de négocier une augmentation de salaire, il est important de préparer son argumentation. Pour cela, nous vous conseillons d’accumuler des éléments factuels, qualitatifs et quantitatifs. Ces derniers vous permettront de mesurer votre performance : économies réalisées, revenus générés, erreurs évitées, augmentation de la productivité… En accumulant ces preuves, vous montrerez à votre supérieur hiérarchique votre valeur ajoutée. Evitez les arguments personnels : ils n’ont pas à entrer en ligne de compte lorsque l’on demande à augmenter son salaire.

Un dernier rappel : ne négociez pas une augmentation si vous avez seulement atteint les objectifs fixés. Vous devez les dépasser pour prétendre à une révision de salaire.

4. Identifier les freins

Le frein principal concerne la non-atteinte des objectifs fixés. De plus, si votre supérieur ne s’est pas montré positif à l’égard de votre travail pendant l’année, la tâche se révèlera plus compliquée que prévue.

Si votre entreprise connaît des difficultés financières, une demande d’augmentation peut nuire à la relation de confiance entre vous et votre supérieur hiérarchique. Dans ce cas, il convient de négocier son augmentation : la performance individuelle passée peut être récompensée lorsque les temps seront meilleurs pour votre entreprise. Il est aussi possible de s’engager à participer activement au redressement de l’entreprise en échange d’une garantie d’augmentation de salaire si l’issue est favorable.

5. Travailler la forme

Lorsque l’on demande à augmenter son salaire, il faut favoriser un échange conciliant, ferme, mais jamais vindicatif. Privilégiez un discours positif : c’est l’occasion de réitérer votre attachement à votre emploi et à votre société. Il faut se montrer constructif, réaliste et solidaire.

6. Négocier l’augmentation

Votre entreprise ne peut pas vous accorder une révision immédiate de votre salaire, mais reconnaît la validité de votre demande ? Dans ce cas, il convient de négocier votre augmentation en étudiant avec soin un décalage dans le temps, un échelonnage, la création de parts variables (intéressement, commission, participation).

Vous pouvez aussi demander d’autres avantages : tickets restaurant, véhicule de fonction, chèques vacances, remboursements des pleins d’essence, chèques cadeaux…

Une autre variable peut être prise en compte, comme l’aménagement du temps de travail (4/5ème pour le même salaire, télétravail, congés supplémentaires).

Enfin, le financement d’une formation est également une preuve de la volonté de votre entreprise de vous fidéliser et de votre côté, vous augmenterez votre employabilité.

Votre manager souhaite un temps de réflexion avant de vous donner sa décision ? Accordez-vous sur la date de la réponse.

Un dernier conseil : si après avoir demandé et négocié votre augmentation de salaire, vous l’obtenez, n’oubliez surtout pas de remercier et de renouveler votre confiance et votre engagement à votre employeur !